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Les raisons du BOYCOTT du CSAL du 19/01/2024

La CGT Finances Publiques 62 a décidé de boycotter ce jour le CSAL et tient à vous communiquer les raisons de cette décision.

A l’ordre du jour, un point sur le règlement intérieur pour lequel nous savons d’ores et déjà qu’aucune modification ne sera apportée lors de la séance celui-ci étant un copier-coller du CSAR déjà adopté tel quel sans aucune modification possible dans de nombreux départements.

Ensuite le fameux « pont du 10 mai, » y’aura, y’aura ti pas.. la direction nargue fièrement ses agents en laissant planer le suspens comme un chien qu’on ferait saliver devant un os.. A peine installés dans janvier et son lot d’épreuves pour certains d’entre nous et de nos proches qui ont tout perdu pendant les longs épisodes d’inondations, que s’installe déjà une atmosphère odieuse dans les services, « mais qui aura droit de poser son 10 mai, qui n’en aura pas le droit ? Poussant les collègues à se toiser, espérant que l’autre ne pose son 10 mai..
Les propositions du Directeur à ce sujet sont même inquiétantes et pour la première fois marquent une rupture de l’égalité de traitement entre agents de différents services.
Les propositions faites ne sont pas satisfaisantes :
• Soit cela mettra les collègues en difficulté avec un pont naturel uniquement le 16 août alors que les écoles seront fermées le 10 mai,
• Soit cela se traduira par un manque d’équité entre les collègues avec des ponts naturels les 16 août et 10 mai mais uniquement pour certains services, en effet les collègues des SIP et du Centre de Contact verront leurs services ouverts le 10 mai et devront travailler.
• Enfin la dernière proposition : des ponts naturels le 10 mai et le 16 août pour tout le monde mais en contrepartie et pour assurer la sacro-sainte campagne déclarative les SIP seront exceptionnellement ouverts les après-midi des lundi 6, mardi 7, lundi 13 et mardi 14 mai. Comme vous le savez la CGT Finances Publiques est attachée à un accueil et un service public de qualité mais l’accueil ne doit pas être une variable d’ajustement et cette période pèse déjà suffisamment sur les équipes d’accueil de plus en plus réduites (sans compter des EDR en voie d’extinction qui ne seront plus en capacité de couvrir les besoins en renfort de tous les services alors qu’ils s’accroissent considérablement), de même, quid de la sécurité des équipes d’accueils lors de ces ouvertures exceptionnelles ?
La CGT Finances Publiques n’est pas opposée aux « ponts naturels » mais à condition que l’administration octroie des autorisations d’absences exceptionnelles en conséquence. Compte-tenu du calendrier 2024 et des fermetures d’écoles le 10 mai la CGT Finances Publiques 62 souhaite que ces deux dates soient couvertes par des autorisations d’absences et que les postes soient fermés au public sans distinctions de métiers.

Vous, NOUS valons mieux que cela , se mettre à genou... n’oublions pas que nous continuons de subir moult humiliations, après des débuts de négociations salariales plus que chaotiques où la Direction Générale nous proposait 0,46 € d’augmentation par jour, où en sommes nous aujourd’hui de ces négociations ? La seule chose dont nous sommes certains c’est que notre point d’indice sera à nouveau gelé à partir de cette année… D’ailleurs, après avoir entendu mardi soir le Président répéter fièrement que les fonctionnaires seraient bientôt « méritants » ou pas, la CGT Finances Publiques 62 exprime une vive émotion pour notre regretté DG qui dans un mépris absolu (continuité de service) quitte la table des négociations pour rejoindre le PSG, euh le cabinet de Bruno Demande avec un parachute doré de Directeur de Cabinet auprès du Ministre de l’Économie alors qu’il a participé à flouer l’État français de plusieurs millions d’euros pour le mercato parisien !!! Comme quoi nous n’avons peut être pas la même interprétation du mérite qu’on soit ou non proche du « bon Dieu ».
« Je n’ai certainement pas tout réussi. Cela est parfaitement vrai. » dixit JayJay Fournel…. nous plussoyons… Le seul résultat que nous retiendrons c’est la continuelle dégradation de nos missions, des conditions de travail et le recul du service public.
Malgré tout nous continuerons tous de nous battre pour une augmentation au minimum en adéquation avec le niveau de l’inflation , restons unis et mobilisons nous massivement !

Enfin nous ne siégerons pas pour entendre notre Directeur expliquer qu ‘il a presque pas ou tout fait pour supprimer le moins possible de postes... il a tout de même fallu en supprimer 16…
Ces suppressions sont déjà validées à l’avance et nous ne ressentons pas la nécessité de venir siéger pour exprimer notre opposition à cette politique purement comptable de destruction des emplois. Comment supporter que des collègues soient éjectés de leur poste , obligés de faire une mutation, parce-qu’ils n’ont juste pas de bol d’être tombés sous la sentence cette année et en venir à espérer que le plus ancien d’entre nous prenne enfin sa retraite pour vite récupérer sa place ! N’acceptons pas de nous comporter de fait comme des animaux affamés aux abois… Et c’est malheureusement ce qu’il risque de se passer dans nos services de plus en plus oppressés par le manque d’effectifs alors que Bercy se targue d’une création de 148 emplois en 2024 par jeu de bonneteau pour camoufler des suppressions et transferts de missions supplémentaires qui continuent constamment depuis plus de 20 ans ! ( un bien triste record au sein de la fonction publique : environ 35 000 suppressions d’emplois à la DGFiP ) .
La CGT Finances Publiques 62 ne peut admettre cet état de fait, derrière chaque suppression il y a un agent, une personne « vivante » ; trop de nos directeurs, heureusement pas tous , n’en ont pas conscience.
Le petit tour des services par la direction pour annoncer en amont du CSAL les suppressions de postes dans leurs services commencent à lasser les collègues comme en témoigne l’adresse des Pompiers de Service (cliquez ici pour voir leur courrier au Directeur) !
Les missions et les charges de travail du ou des postes supprimés continuent à toujours plus surcharger et peser sur les « survivants » du service qui n’ont pas croulé sous la pression de managers, sous les retards de traitement ou les divers dysfonctionnements informatiques créant un épuisement professionnel.

La CGT Finances Publiques 62 ne rentrera jamais dans ces discussions qui consistent à déshabiller Pierre pour habiller Paul pour les beaux yeux de Jacques (Toute ressemblance avec des faits ou des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite et ne pourra qu’être le fruit d’une pure coïncidence !)

Nous continuons à revendiquer l’instauration d’un réel dialogue social. À chaque fois que des avancées ou des négociations seront possibles pour les agents nous répondrons présents, mais nous ne participerons pas à la régression sociale des agents des finances publiques.

Article publié le 19 janvier 2024.


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