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La pandémie, l’occasion de faire mieux ?

La situation de confinement actuelle repousse les réalités de « l’avant covid 19 » au plus profond de notre mémoire professionnelle collective.
Qu’il paraît loin le temps de l’avant confinement…
D’autres méthodes de travail sont apparues, d’autres priorités se sont fait jour, d’autres rapports à l’autre et au travail se sont noués…
La violence de la pandémie a mis plusieurs de nos valeurs communes à l’épreuve, comme la solidarité, la responsabilité, la résilience ou la constance.
L’épidémie a servi de révélateur, à tout niveau de hiérarchie.
De notre Directeur Départemental à l’agente de service, en passant par le (la) syndicaliste, l’ordonnateur(e) ou le (la) contribuable, chaque intervenant(e) ou public de notre administration a révélé ce qu’il (elle) avait dans les tripes…
Notre Président a parlé d’une guerre à mener, prenons le au mot...
Qu’on le veuille ou pas, c’est à la guerre qu’on juge de son armée, et des actes de chacun.
Dans chaque conflit certain(e)s belliqueux(ses) toujours prêts à en découdre en temps de paix ne valent visiblement pas tripette en temps de guerre, il sera bon de le rappeler quand il sortiront de leur trou…
On peut se prétendre héroïque avant la bataille, et finalement ne pas la livrer tel le pire pleutre…
La situation actuelle fait l’effet d’une gênante loupe sur les attitudes d’avant, elle rend plus pitoyables les dénonciations passées entre organisations syndicales, le mépris trop souvent affiché par certains de notre hiérarchie envers les inquiétudes du réseau, les déclarations incendiaires de quelque sombre ministre ou responsable local à l’endroit des personnels...
Pas terrible niveau crédibilité et nul pour susciter la motivation des troupes…
Certains, toujours les mêmes, continuent à oeuvrer, de loin, pour leur chapelle, leurs soldats, leur gamelle.
Le virus, lui, ne se soucie ni de l’appartenance syndicale, de l’indice ou du sexe de ces victimes.
Nous sommes aujourd’hui bien loin des discours enflammés des syndiqués Rambo d’hier devenus planqués d’aujourd’hui, des manifestations d’autoritarisme de quelque petit(e) chef(fe) désormais bien silencieux(e), des conflits vénéneux entre agents ou publics.
Sur le terrain comme à la maison en télétravail ou empêché(e), chaque travailleur(se) démontre en ce moment son attachement au service public et son sens des responsabilités.
On est bien loin des postures, des prises de position empiriques qui ne survivent pas à la réalité du combat que nous livrons quotidiennement.
La CGT62 est depuis le début de la pandémie constamment aux côtés des personnels, travaillant chaque jour au maintien des conditions sanitaires optimales dans l’accomplissement des missions prioritaires.
Les agents présents in situ peuvent continuer de solliciter nos élus ou représentants CGT, qui sont pour la majorité mobilisés sur le terrain.
Les agents en télétravail ou empêchés peuvent nous écrire à cgt.ddfip62@dgfip.finances.gouv.fr
Les rares agents mobilisés à la réception de public (régies, bons de secours, etc) ont ainsi bénéficié de toute notre capacité de relais auprès de la direction.
Très souvent en opposition totale avec la direction sur de nombreux sujets (NRP par exemple), la CGT62 est en ce moment régulièrement consultée et écoutée par notre Direction.
Par exemple, un plateau téléphonique de renfort à la campagne IR a été installé très rapidement mais efficacement dans les locaux du CPSR à Arras.
Une coopération efficace entre les services de Bercy, les services de la DDFIP 62, et les agents mobilisés sur la mission a permis une réponse adaptée aux besoins du public.
Des agents EDR, un agent du CSRH, une agente de direction et des agents du PCRP font donc face quotidiennement aux appels de contribuables et participent donc, aux côtés des agents des SIP, au formidable défi qui est lancé à notre réseau, maintenir un volume et une qualité de réponse certaine à nos usagers.
Par ailleurs, pour toutes les autres missions prioritaires définies au PCA, de nombreux collègues font face, chez eux ou dans les services, démontrant chaque jour leur attachement au service public.
Des améliorations de l’organisation du travail durant cette période inédite ont bien sûr été évoquées par les agents dans de nombreux services, ces remarques ont été relayées par la CGT.
La Direction a alors fait preuve d’écoute, de concertation et de discernement. Nous nous en félicitons sans réserve.
Nous souhaitons ici que cette façon de procéder perdure quand les jours meilleurs seront revenus.
Nous espérons que l’actuel dialogue social continue sur le mêmes bases de mutualisation et de dialogue qui permettent une plus fine et judicieuse prise de décision, et par ricochet une plus grande efficience dans la réalisation des missions.
La CGT souhaite que ce changement de méthode survive par-delà le PCA, car c’est dans un dialogue social pour le bien de tous et non à l’avantage de quelques uns que chacun pourra vivre au mieux la réalisation de sa mission.
Il est selon nous révolu le temps oû l’on déshabillait Paul pour habiller Jacques (et non pas...).
Prenez soin de vous !

Article publié le 24 avril 2020.


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